Pertes, fuites urinaires et incontinences :
Symptômes, causes et solutions pour retrouver un périnée tonique
L’incontinence chez la femme représente aujourd'hui les 3/4 des personnes incontinentes en France. Les causes et symptômes des fuites urinaires sont nombreuses, je vais vous les détailler et surtout vous proposer des solutions pour palier à ce problème.
Les fuites urinaires sont bien plus fréquentes chez la femme qu’on ne le pense. Pertes intempestives, permanentes ou temporaires, à quoi est due cette forme d’incontinence ? Quelles sont les solutions et comment retrouver un périnée tonique ?
Fuites urinaires : quels sont les symptômes ?
La fuite urinaire est une perte involontaire d’urine par l’urètre, un écoulement que l’on ne peut contrôler, alors même parfois que l’on n’a pas envie d’uriner.
Et franchement, vous savez toutes à quel point cela peut avoir un retentissement sur notre qualité de vie parce qu’on a toujours peur qu’il nous arrive un accident.
Ces pertes peuvent survenir de jour comme de nuit, de façon temporaire ou permanente et nous isoler de la vie sociale.
Et comme les fuites urinaires restent encore un sujet tabou, moi je vous en parle ouvertement !
Les différents types et formes d'incontinences urinaires
L’incontinence est liée à plusieurs facteurs, dont le principal est le manque de tonicité du périnée.
Le plancher pelvien (périnée), est un ensemble de muscles en forme de “hamac”, qui s’étend du pubis au coccyx. Ce hamac soutien la vessie, l’utérus et le rectum.
Il contrôle l’ouverture et la fermeture de la vessie et du rectum et contribue aussi aux sensations durant l’acte sexuel.
Alors si celui-ci n’est pas musclé, vous aurez de grandes chances d’avoir des fuites car il est sollicité quotidiennement vous l’aurez compris.
Il faut d’abord faire un point sur le type de fuite urinaire afin de trouver le meilleur remède pour se soigner :
- L’incontinence d’urgence : l’envie d’uriner impossible à retenir caractérisée par une envie pressante et même si on sait que cette incontinence peut être due à une anomalie neurologique ou urologique, il se peut que l’on n’en connaisse pas non plus la cause.
- L’incontinence urinaire mixte : association combinée de l’incontinence d’effort et de l’incontinence d’urgence.
- L’incontinence par regorgement : quand la vessie est pleine et qu’elle provoque des pertes par petites gouttes sans que l’on s’en rende forcément compte.
- L’incontinence urinaire totale et permanente : quand les fuites sont constantes et qu’elles sont provoquées soit par une maladie, une opération ou une prise de certains médicaments. C’est la plus handicapante dans la mesure où elle survient n’importe quand et sans contrôle.
- L’incontinence d’origine neurologique : elle est due à des trouble neurologique et du système nerveux central (courant chez les malades atteints de sclérose en plaque, maladie de Parkinson ou d’Alzheimer …)
Les différentes causes d'incontinence
- La grossesse et l’accouchement : peuvent être la cause d’une incontinence urinaire. En effet, pendant des mois, le bébé appuie sur les organes de la maman, qui vont fragiliser le périnée par leur poids.
Si le bébé dépasse son poids normal, l’accouchement peut être difficile et l’utilisation de forceps ou une déchirure périnéale endommagent le périnée et la récupération sera plus longue et compliquée.
- La ménopause : durant cette période, la femme sécrète de moins en moins d’hormones.
Ainsi avec le vieillissement des tissus et la carence d’œstrogènes et de progestérone, les organes sont moins souples et en forme. On peut observer une atrophie vulvo-vaginale ainsi que de la muqueuse, diminuant les sensations.
- La descente d’organes : c’est un ou plusieurs organes pelviens vers le bas, dans le vagin. Cela peut même déformer la paroi vaginale et extérioriser totalement la vulve.
- Les efforts brusques :
– L’éternuement : une des causes les plus courantes
– les sports à impacts
– La quinte de toux
– L’éclat de rire
– Un changement soudain de position.
- L’hygiène de vie
Une mauvaise hygiène de vie peut favoriser l’incontinence urinaire.
Par exemple des aliments ou boissons qui peuvent irriter la vessie comme l’alcool, le café, le thé, les agrumes, les tomates, les graines, les fruits à coques… à chacune de les identifier.
On vous dit souvent qu’il faut boire au moins 1.5 litres par jour mais chez certaines personnes un surplus de consommation d’eau peut entrainer au développement des fuites urinaires.
- Le surpoids, l’obésité
Vous l’aurez compris, plus le poids est important sur la vessie et le périnée, plus il y a de chance d’avoir des fuites urinaires.
- Le tabac
Le tabagisme, la cigarette contiennent des substances chimiques qui irritent la paroi de la vessie d’une part, et d’autre part, modifient le rythme des reins lors de la production d’urine.
Si en plus vous toussez en raison de votre consommation de tabac, c’est double peine.
- Les médicaments
Certains médicaments on malheureusement des effets secondaires. On vous donne un traitement, mais celui-ci peut déstabiliser une autre partie du corps car ils modifient la flore vaginale et peuvent provoquer des cystites et autres infections urinaires.
- Une intervention chirurgicale de l’abdomen ou du petit bassin, les traitements par radiothérapie du bassin, l’ablation de l’utérus (hystérectomie) ou encore une chirurgie rectale…
- Une ou des pathologies graves, maladies : parfois l’incontinence urinaire peut être causée par un autre problème de santé : cancer de la vessie, cystite, causes neurologiques, sclérose en plaques, maladie de Parkinson, rétrécissement de l’urètre…
- La constipation : si celle-ci est répétée et que les poussées sont importantes au moment de la défécation cause également d’hémorroïdes
Que faire contre l’incontinence urinaire ?
Vous le savez j’ai développé toute ma méthode autour du périnée avec The Belly Lab, mais j’accorde aussi une approche psychologique importante de la vie des femmes à ce propos.
Le mot d’ordre c’est : préservez votre périnée.
Dans les choses qu’il faut retenir tout au long de sa vie pour avoir un périnée solide, c’est :
- Connaitre son corps dès le plus jeune âge : il faut apprendre aux petites filles à ne pas se retenir et aller régulièrement aux toilettes. À l’adolescence, savoir où se trouve son périnée et à quoi il sert.
- Bien se préparer à l’accouchement et bien suivre sa rééducation du périnée après la naissance et ne pas porter de charges lourdes pendant un certain temps.
- Se traiter durant la ménopause et continuer de muscler votre périnée.
- Eviter les sports d’impacts et éviter les charges lourdes.
- Avoir une bonne hygiène de vie : manger sain, équilibré et ne pas fumer.
- Ne pas trop boire le soir au coucher pour ne pas avoir d’accident la nuit et devoir vous lever plusieurs fois : ça perturbe votre sommeil et vous serez fatiguée le matin.
- Ne pas forcer en urinant.
- Ne pas se retenir d’uriner et ne pas pratiquer le stop pipi.
- Ne pas dépasser « les bornes » avec certaines pratiques sexuelles et utilisation d’accessoires !
- Soigner son périnée
Si les symptômes d’incontinence urinaire persistent trop longtemps et de façon trop régulière, il faut consulter un médecin qui pourra vous proposer un traitement spécifique selon la cause de l’incontinence. Vous pouvez consulter une sage-femme, un urologue, un gynéco-obstétricien ou un rééducateur.
Il vous questionnera sur la fréquence de vos pertes, les moments et vous fera des bilans sanguin et urinaire ainsi qu’un test à l’effort.
Ensuite il peut vous proposer :
– De faire de la rééducation périnéo-sphinctérienne.
– De prendre un traitement antispasmodique ou prendre un traitement contre l’hyperactivité vésicale par voie orale.
– En cas de sécheresse vaginale : de prendre un traitement local par œstrogènes. Il s’agit d’une prise d’œstrogènes sous forme de patch, de comprimés, ou de gel que l’on applique à l’intérieur du vagin.
– D’injecter des agents comblants sur la sphère péri-urétrales ou de la toxine botulique dans le muscle vésical afin de le figer.
– Une solution en chirurgie avec la mise en place d’implants de renfort sous forme de bandelettes de renfort de l’urètre ou encore de ballons ajustables qui vont venir comprimer l’urètre à sa sortie de la vessie.
– De poser un neurostimulateur en haut de la fesse qui envoie de faibles impulsions électriques aux nerfs qui commandent le rectum et la vessie.
– De mettre en place un sphincter urinaire artificiel en tout dernier recours.
Vous voyez, il faut absolument renforcer la tonicité des muscles du périnée dès le plus jeune âge et tout au long de sa vie de femme.
Pratiquez The Belly Lab dès que vous le pouvez et en toutes circonstances : dans les transports, en voiture, au ciné, au bureau. Gainez l’ensemble de votre corps, mangez équilibré et n’oubliez pas de vous détendre et d’étirer votre corps pour rester mobile même en prenant de l’âge.
Avec TBL vous aurez tous les exercices physiques ciblés pour vous permettre de trouver une solution en premier recours de ces fuites urinaires et autres incontinences.